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Marcel Bontempi

&

the MONTESAS

 

Ceux qui, comme moi, ont entendu ce titre incroyable qu’est “Voulez vous coucher avec moi?” paru sur la compilation allemande “Crazy Mongo Party” ne s’en sont encore pas remis. Marcel Bontempi (il fallait le trouver ce nom !) a atteint des sommets, tant pour le côté minimaliste et dansant de ce hit (ah cet orgue!) que pour les paroles en français et leur fun. Meilleur même qu’El Blazick, si vous voyez ce que je veux dire, ce titre va, comme “Je n’suis pas désolé” de Mucus 2 (single paru sur Larsen et bientôt épuisé), vous réconcilier avec le rock’n’roll version française. Un second 7” “French Connection” s’imposait, et on prit contact avec Marcel, via Dirk de Monogam (responsable de la plupart des tournées européenne des groupes garage US, Fortune & maltese, Woggles... aussi co responsable de la compil sus-citée). On en apprit alors un peu plus sur le phénomène.

Depuis le début des 90’s, Marcel Bontempi enregistre seul sur son 4 pistes, dans un garage de Kassel. Une petite centaine (!!!) de titres ont été ainsi couchés sur bande, beaucoup de rock-a-billy déjanté et sauvage (syndrôme Hasil Adkins) mais aussi du beat, bossa nova ou country. Un single voyait même le jour dans les mid 90’s, “Deep Blue See”. En 98, il forme un authentique groupe rock-a-billy, the Hi-Jackers, mais ne voulant pas s’enfermer dans les 50’s et adorant tout autant le surf et le beat des 60’s, il monte alors Tijuana Tex & the Cowbones. Un single, un album et quelques concerts plus tard (ils ont joué, je crois au festival beat italien en 98 et se sont fait un nom en quelques mois en Allemagne et Nord de l’Italie), il se tourne alors fin 98 vers tout ce qui lui plait dans le début des 60’s (beat, R&B, soul), et part avec le bassiste Big Josh E de Tijuana Tex et le batteur Terry Inferno des Hi-Jackers former le groupe encore actuel de Marcel, The Montesas. Il déniche alors dans un petit club l’organiste Bogaloo Mix (Hammond!) et le tour est joué.

Leur première démo enregistrée quelques semaines après leur formation nous montrent un groupe encore très jeune quant à la mise en place, mais de réelles qualités dans les compos et les mélodies, un son déjà affirmé et un goût sûr pour les belles chansons. Leur univers est bien celui de 59-62, et leur musique est du rhythm’n’soul de la plus pure espèce. “Uptight”, “Goodbye crual world”, “Death on an angel” (les Kingsmen sont un de ses groupes favoris et ils reprendront aussi “That’s cool...” lors de leur deuxième session studio) “Miracle Worker” sont quatre exemples de leur bon goût et aussi du goût du risque pour le choix de leurs covers, tant ces chansons sont loin d’être faciles. En octobre de cette même année 1999, ils retournent en studio pour y enregistrer entre autre ce qui fera la face B de ce EP Larsen “french connection”. Leur style s’est encore affirmé, toujours ce mélange de black music et de rock’n’roll et beat du début des 60’s. Les sons de guitare et d’orgue sont parfaits, incisif et clair pour le premier, groovy pour le second. Et puis, ils jouent de mieux en mieux ensemble, ce qui bien sûr fait vraîment son effet quand ils s’attaquent à leurs trucs les plus soul, (à mon avis, c’est là le plus dur et c’est là où ils sont les plus forts), comme ce “Mother in law” (une de leur compos, un futur classique du genre), “You’re takin’ hold on me” (morceau suave de Chip Taylor) ou “Summertime” de Gerschwin (oui, ils ont osé et mieux, en font une version habitée!). Inutile de palabrer, écoutez l’inédit de ce split EP, “I’m a hog for you babe”, signé Leiber et Stoller et joué jadis par les Coasters et Dr Feelgood entre autres (Marcel dit que le monde serait vraîment ennuyeux s’il n y avait pas eu Leiber & Stoller, on ne peut qu’acquiescer). Et puis, comme les Godzillas, ils reprennent “Hurtin’ Kind” et “That’s cool”, du pur beat sixties. Et n’oublions pas les compos, comme le déjà cité “Mother in law” mais aussi une autre superbe ballade groovy en diable “Too late, she’s gone” ou le R&B dansant “Motorclub” chanté en catalan. L’ensemble se tient parfaitement, entendez par là que ce n’est pas plusieurs styles accollés mais bel et bien un groupe à la personnalité affirmée qui met dans sa musique tout ce qu’ils aiment dans les early 60’s et du coup, nous sortent quelque chose de tout à fait personnel, ni blanc, ni noir.

Bon, à l’heure où j’écris ça, on se sait pas encore ce qui fera le contenu de la face B du EP, mais vous aurez compris qu’on n’a que l’embarras du choix. Rendez vous donc dans quelques semaines pour la sortie de ce premier 45tours de Marcel Bontempi & the Montesas sur votre label des montagnes (comme ça, pour une fois, c’est nous qui le disons...)


thee slushy ruin

 

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